LOUIS MALLE
(1932-1995). Il est né dans le Nord à Thumeries dans une famille aisée de petite noblesse napoléonienne qui a fait fortune dans le sucre (Béghin-Say). En 1939, sa famille vient s’installer à Paris où il suivra ses études secondaires dans des institutions catholiques, avant de se lancer dans des études de commerce, puis en sciences politiques à la Sorbonne, mais il préfère intègre l’IDHEC, à la fin de sa deuxième année, en 1955, il part avec le commandant Cousteau pour remplacer un ami sur le tournage du »Monde du silence » qui lui vaudra la « Palme d’or » à Cannes (Il faudra attendre Fahrenheit 9/11 de Michael Moore pour voir un autre documentaire recevoir cette distinction en 2004). Lors de ce tournage, il aura les tympans crevés et ne pourra plus faire de plongée. Il débute par des courts-métrages en 1954, son premier long métrage sera le très beau : Ascenseur pour l’échafaud avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Lino Ventura et la sublime musique de Miles Davis, il poursuit avec : Les amants avec Jeanne Moreau, Zazie dans le métro (adaptation au cinéma du livre de Raymond Queneau), avec Philippe Noiret et Catherine Demongeot (Doukipudonktan ?), Vie privée avec B.B, Le feu follet avec Maurice Ronet, Viva Maria avec B ;B ; et Jeanne Moreau, Le voleur, un film sombre avec Belmondo (Je fais un sale métier, mais j’ai une excuse, je le fais salement). Il part ensuite tourner un documentaire aux Indes, en revenant il tourne le souffle au cœur, une histoire d’inceste, puis Lacombe Lucien qui entraînera une très grosse polémique, il est accusé de manquer de respect à l’égard des anciens résistants. Il part alors aux USA, où il tourne : Black moon en 1975, La petite (Il voulait Jane Fonda et Jodie Foster, mais elles ont, toutes deux, refusé), Atlantic City USA, My diner with André, Crakers, Alamo bay. Puis il revient en France où il tourne le très beau, très dur et très émouvant: Au revoir les enfants en 1987, puis Milou en mai, Fatale et Vanya-42° rue qui sera son dernier film en 1994
Il a aussi écrit une quinzaine de scénarios, il a fait quelques apparitions discrètes comme acteur et produit une dizaine de films.
Il a eu les « César » du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario en 1988 pour : Au revoir les enfants, ainsi que le Lion d’Or à Venise. Par ailleurs, il a obtenu de très nombreuses autres récompenses.
Il a été président du jury de Cannes en 1993.