Jean Paul Charles Belmondo (1933). Il est né à Neuilly, son père est le sculpteur Paul Belmondo d’origine italienne. Dans sa jeunesse il se passionne pour les sports dont la boxe. Après un séjour en sanatorium, il décide de devenir comédien et suit les cours de Raymond Girad qui l’aidera à entrer au Conservatoire d’où il sortira avec un modeste accessit mais sous l’ovation de se camarades (Pierre Dux lui aurait dit : Avec la gueule que tu as-tu ne pourras jamais tenir une femme dans tes bras, ce ne serait pas crédible ! Ursula Andress et d’autres superbes femmes n’ont pas du connaître cette prédiction !)

            Sa première apparition à l’écran à lieu dans : A pied à cheval et en voiture en 1956, puis : Sois belle et tais-toi avec un autre débutant : Alain Delon en 1957.  Il fera plusieurs films avant d’atteindre à la notoriété avec : À bout de souffle. Enfant chéri du public il séduit par son bagout, sa sportivité et son charme naturel. Amateur de sensations fortes, il fera beaucoup de cascades sans doublures et aura à ce titre plusieurs accidents dont un assez grave sur le tournage de Hold Up.

            On le voit dans : Classe tous risques (Un beau polar sur l’amitié avec Lino Ventura), Le doulos de Melville (avec un scénario machiavélique), Cartouche (Superbe avec Claudia Cardinale), L’homme de Rio (Succès considérable à sa sortie), Les tribulations d’un chinois en Chine (Idem), Les mariés de l’an II (Superbe film avec Marlène Jobert), Le magnifique (Hilarante parodie de James Bond), Flic ou voyou (Polar et humour), Le professionnel (Un film noir sur fond de politique africaine), Les morfalous (Saga a la fois comique et grave avec la jolie Marie Laforêt), Hold up (Ah ! le clown !), Itinéraire d’un enfant gâté (Film émouvant et drôle, une réussite de Lelouch), Peur sur la ville (Un polar angoissant), Borsalino (Avec Delon), Une chance sur deux (Un échec commercial, mais pourtant un bon film avec ces deux stars,Delon et Bébél, en vieux papas gâteaux d’une fragile Vanessa Paradis), Un homme et son chien, son dernier film sera un échec.

            Un très grave accident de santé l’a profondément marqué et il est malheureusement plus présent dans la rubrique « Faits divers » que dans celle du cinéma, pauvre « Bébel ». Il aura cependant émerveillé des centaines de millions de spectateurs et c’est ce qu’il faut vraiment retenir de ce prodigieux acteur.

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            Jean Louis Xavier Trintignant (1930-2022). Il est né dans le Vaucluse. Son père était un riche industriel et son oncle était un très grand coureur automobile : Maurice Trintignant. Enfant il se passionne pour la poésie. Il commence des études de droit, mais il est séduit par le théâtre et décide de suivre les cours Dullin et Balachova et, en parallèle il suit aussi des cours de réalisation à l’IDHEC. Son premier rôle sera dans : Si tous les gars du monde en 1955, mais ce sera  avec : Et dieu créa la femme de Vadim (Avec Brigitte Bardot) qu’il trouvera la célébrité. Il voudra par la suite montrer qu’il est autre chose qu’un jeune premier et il tournera avec les plus grands metteurs en scène européens, sa carrière sera interrompue par le service militaire et la guerre d’Algérie. Sa voix douce si particulière est immédiatement identifiable. Sa carrière immense est jalonnée de films cultes comme: Un homme et une femme, Le conformiste, Z. Il aime tourner dans des films politiques.

            On peut le voir dans :Le jeu de la vérité, Château en Suède, Angélique marquise des anges, Compartiment tueurs, Paris brûle-t-il, La longue marche, L’homme qui ment, Les biches, Le grand silence, Ma nuit chez Maud, La course du lièvre à travers les champs, Le voyou, Sans mobile apparent, Le train, Les violons du bal, Flic story, L’attentat, Le désert des tartares, L’argent des autres , La terrasse, La banquière, Vivement dimanche, Under fire(Un superbe film sur les reporters de guerre), Un homme et une femme 20 ans déjà, La femme de ma vie, Merci la vie, Rouge, Regarde les hommes tomber, Par-delà les nuages, Ceux qui m’aiment prendront le train, Janis et John, Amour, Happy end. Il a réalisé deux films : Une journée bien remplie (1972) et Le maître nageur (1978). Ours d’argent à Berlin en 1967 pour : L’homme qui ment, Primé à Cannes en 1968 pour : Z.

             Curiosités : Il a une vigne et fait son vin. Il est aussi passionné de course automobile.

            Jean Marcel Desailly (1920 – 2008). Il est né à Paris. Il a fait les Beaux-Arts et était dessinateur publicitaire avant d’entrer au Conservatoire et d’obtenir un premier prix. Il passera à la Comédie Française puis chez Renaud-Barrault. Il tourne son premier film en 1942 : Le voyageur de la Toussaint de Louis Daquin. Ses premiers films ne sont pas de gros succès, il joue des rôles de jeune premier fadasse, mais l’âge aidant il tourne des rôles beaucoup plus riches comme ce mari impuissant de : Maigret tend un piége avec Jean Gabin, ils se retrouveront dans : Les grandes familles. IL a tourné avec les plus grands réalisateurs : Claude Autant-Lara : Sylvie et le fantôme et Occupe toi d’Amélie, Sacha Guitry : Si Versailles m’était conté, René Clair : Les grandes manoeuvres, Jacques Demy : Les 7 péchés capitaux, François Truffaut La peau douce, Henri Verneuil : La 25° heure, Edouard Molinaro : La mort de belle. Son dernier film est : La dilettante de Pascal Thomas en 1998. On peut aussi le voir dans : La symphonie pastorale, Le point du jour, Le baron de l’écluse, Le doulos, Le franciscain de Bourges, L’ardoise, L’assassinat de Trotsky, Un flic, L’héritier, Le professionnel, La dilettante sera son dernier film en 1999. Un très grand acteur.

            Jean Gabriel Edmond Carmet (1920-1994). Il est né à Tours.  Il débute au Châtelet comme figurant, il est une immense vedette à la radio dans la famille Duraton sur Radio Luxembourg en jouant Gaston Duvet un gaffeur sympathique. Il sera dans la troupe des branquignols et fera des sketches forts drôles au cabaret (Parti de rien, je suis arrivé à rien, mais tout seul !). Il fera son entrée au cinéma en 1941 dans : Le pavillon bleu, puis dans : Les visiteurs du soir en 1942 et : Les enfants du Paradis en 1943, son dernier sera : Cache cash de Claude Pinoteau. Il jouera souvent les français moyens dans des comédies, mais il peut aussi jouer des rôles cruels ou dramatiques. Il a joué dans un nombre incalculable de films dont beaucoup de productions très moyennes.

            On peut le voir dans : Monsieur Vincent, Branquignols, Knock,  Monsieur Taxi (Avec Michel Simon), Les Duraton, Babette s’en va en guerre (avec Brigitte Bardot), Les trois mousquetaires, Mélodie en sous-sol, Allez France (Où il est le propriétaire du coq français), Les gorilles, Alexandre le bienheureux, Le grand blond, Les misérables de Hossein (Où il est un Thénardier abject), Les fugitifs (Où il fait un numéro de vétérinaire retraité et gâteux somptueux), Dupont Lajoie, Le beaujolais nouveau est arrivé, Buffet froid, La soupe au choux, Papy fait de la résistance, Le château de ma mère, Germinal. Il a eu TROIS « César » en 1983 pour : Les misérables, en 1992 pour : Merci la vie et un « César » d’honneur pour sa carrière en 1994.

            Aimant bien le vin de Bourgueil, il prenait souvent des cuites sévères et pour ne pas ennuyer sa famille il avait fait faire une grande niche pour son chien  et il couchait ces nuits là avec le chien ! Un comédien extraordinaire.

 Jean Joseph Bouise  (1929 -1989). Il est né au Havre Il commence par le théâtre avec Planchon il fera partie du TNP avant de se lancer dans le cinéma. Grand moustachu, portant des lunettes, c’est une figure bien connue du cinéma français où il joue souvent les notables, les juges ou les policiers intègres. Son premier rôle sera dans : La foire aux cancres  en 1963. Il reste aussi célèbre pour avoir été le capitaine Haddock dans le film : Tintin et les oranges bleues (Où il succède à Georges Wilson qui l’avait été dans : Le mystère de la Toison d’or).

            On peut le voir dans : La vieille dame indigne, La guerre est finie, Avec la peau des autres, Z, Les choses de la vie, Mourir d’aimer, L’aveu, L’attentat, Dupont-la-joie, Section spéciale, Le retour du grand blond, Mr Klein, Le juge Fayard, Mort d’un pourri, Edith et Marcel, Subway, Le grand bleu, Nikita, La révolution française en 1989 est son dernier film.

            César du meilleur second rôle en 1980 pour « Coup de tête ».

            Un acteur discret, attachant et indispensable à la gloire du cinéma français

Jason Nelson Robards Jr (1922 – 2000). Il est né à Chicago. Il a fait des études de théâtre, mais il doit effectuer son service militaire, il était à Pearl Harbour au moment de l’attaque japonaise (Il aura la Navy Cross). Au retour, il pratique essentiellement le théâtre, et ne viendra que tardivement au cinéma. Son premier film sera : Swingtime Johnny en 1943 et son dernier : Magniolia en 1999. Il  est célèbre pour son rôle du « Cheyenne » dans : Il était une fois dans l’Ouest. Son visage buriné en fera un héros de western ou de film d’action.

            On peut le voir dans : Des clowns par milliers, Sept secondes en enfer, Tora Tora Tora , Un nommé Cable Hogue, Johnny s’en va-t-en-guerre, Pat Garrett et Billy le Kid, Le jour d’après, USS Alabama, Ennemi d’état

Il a eu l’Oscar du meilleur second rôle pour : Les hommes du président d’Alan J. Pakula avec Robert Redford et Dustin Hoffman et pour : Julia

              (1963). C’est un acteur britannique, né à Liverpool. Il fait de solides études d’art dramatique et commence sa carrière à la TV dans des séries et vient au cinéma  en 1989 dans : The tall Guy, il rencontre ensuite le réalisateur Paul Anderson et tournera avec lui : Shopping, le vaisseau de l’au-delà, Soldier et Resident evil. Mais c’est avec son rôle de colonel sanguinaire et sadique de « Patriot » avec Mel Gibson qu’il sera reconnu. C’est un acteur élégant au regard bleu-acier glacial, on le retrouve après dans : La chute du faucon noir et Windtalkers et aussi dans Harry Potter  où il est un méchant remarquable. On le voit également dans : Cœur de dragon, Armageddon, La fin d’une liaison, Le smoking, Peter Pan, Elektra, Harry Potter (Tous les films), Green zone, Batman et Red Hood, Identité secrète, Shérif Jackson, Fury, 17 ans de captivité, Infiltrator, La mort de Staline.

            Eric Marlon Bishop (1967). Il est né au Texas. Il a eu une très bonne formation de musicien avant de devenir comédien et a fait dans le Hip Hop. Il commence par des séries télévisées plutôt humoristiques et tourne son premier film en 1992 : Toys. Son premier succès au cinéma sera dans : L’enfer du dimanche d’Oliver Stone. Il tournera ensuite un thriller de poursuite à base de haute technologie : Piégé où il est excellent en naïf dépassé par les événements. Il tournera ensuite Ali de Michel Mann et surtout le terrible : Collatéral du même réalisateur avec Tom Cruise en tueur implacable. Puis viendra le film choc : Ray de Taylor Hackford, où il interprète avec un réalisme saisissant Le « Génius », Ray Charles, un film d’une rare intensité sur une des plus grandes légendes du jazz, Ray Charles lui-même a supervisé le film avant son décès. Il est très bon dans : Deux flics à Miami, mais ce film est une sorte de sandwich avec une grosse tranche de vide entre deux minces tranches d’action. Il est aussi très bon dans : Le royaume, un thriller politique bien accueilli par le public et la critique. Il a eu un « Oscar » et une pluie de récompenses  pour Ray en 2005.On le voit aussi dans : Redemption, Furtif, Jarhead, Dreamgirls, Que justice soit faîte, Le soliste, Valentine’s day, Date limite, Rio, Comment tuer son boss, Django unchained, White house down, Albert à l'Ouest, Baby driver.

 Un acteur brillant, modeste et très sympathique qui devrait faire une belle et longue carrière au cinéma.

            James Maitland Stewart (1908-1997). Il est né en Pennsylvanie. Il fait des études d’architecture. Il débute au théâtre. Pendant la guerre il aura une conduite exemplaire et finira général de brigade. Il commence par le théâtre avant de se faire engager par la MGM. Son premier film : The first gangster and the last gangster de 1937, le dernier Afrika Monogatari (1980). Il cumule les records de popularité et aura un « Oscar » en 1940 pour : Indiscrétion et un « Oscar » d’honneur en 1985.

 Grand et longiligne, il manie avec aisance l’humour  et sait aussi se montrer dur et intraitable. Il n’est jamais aussi bon que quand son rôle lui permet d’y ajouter une touche de fantaisie.

 Il a tourné de nombreux westerns pro indiens, où ces peuples n’étaient plus montrés comme des sauvages, mais comme des hommes et des femmes ayant une civilisation peut-être différente mais aussi avancée que celle des immigrants.

            On le voit dans : Mr Smith au sénat (Où il est fabuleux), Appelez Nord 777, La corde,  Winchester 73 (L’histoire d’une carabine qui voyage de mains en mains), La flèche brisée (Un superbe film où le cow-boy épouse une indienne et cela lui attire la méfiance des blancs), Sous le plus grand chapiteau du monde( Où il est déguisé en clown délicieux pour échapper à la police), Les affameurs (Où il aide des pionniers victimes d’un fournisseur malhonnête), L’appât, Fenêtre sur cour, Je suis un aventurier, L’homme qui en savait trop, Sieurs froides, autopsie d’un meurtre, Les deux cavaliers (De John Ford), L’homme qui tua Liberty Valence( De John Ford avec John Wayne), La conquête de L’ouest(Un fil grandiose avec une multitude de vedettes), Les prairies de l’honneur, Les Cheyennes (De John Ford, un très beau western sur le destin des Cheyennes), Shenandoah, Bandolero, Le dernier des géants, Le grand sommeil.

            L’un des plus grands acteurs de tous les temps.

            James Handerson Finlayson (1887 -1953). Il est d’origine écossaise Il est de taille moyen, le dessus du crâne dégarni et le regard chafouin, ses mimiques sont irrésistibles,  c’est lui qui dans les films de Laurel et Hardy martyrise nos héros en volant leur argent ou en les faisant  travailler sans les payer ou en leur infligeant d’autres sévices, il est présent dans ne nombreux films (Muets ou parlants) du tandem., comme Tête de pioche (où Laurel continue de garder un tranchée 20 ans après la fin de la 1° guerre), L et H au Far West (Avec la célèbre scène de la mule), C’est donc ton frère (Où  L&H ont chacun un jumeau un peu voyou), La bohémienne, Fra Diavolo, Sous les verrous. Il  a débuté au cinéma en 1918, au temps du muet, il tourne son dernier film en 1951 : Si l’on mariait papa.

 Un comparse indispensable à ce fameux duo comique.