ACTEURS, ACTRICES, RÉALISATEURS, COMPOSITEURS, SCÈNARISTES DU MONDE ET SOUVENIRS

            Pierre Jean Simon (1918-1988). Il est né à Sète, son père est secrétaire de mairie. Il fait des études de lettres avant de passer par le cours Simon. Pendant la guerre, il part au Maroc où il crée le théâtre des trois baudets. Il a été un des plus grands chansonniers français avec une voix inimitable, une diction parfaite et une très grande culture. Son humour est tout en finesse, il a été l’un des piliers du théâtre des deux ânes pendant trois décennies. Il a aussi été un homme de radio très écouté (Le club des chansonniers), un bon comédien de théâtre et de TV. Il a peu tourné au cinéma, on peut cependant le voir pour la première fois en 1955 dans : Si Paris nous était conté, puis on le retrouve dans : Assassins et voleurs, Les promesses dangereuses, Que les hommes sont bêtes, Colère froide, Le naïf aux 40 enfants (Où il a un excellent rôle d’inspecteur sensible aux innovations), La française et l’amour, L’ingénu, En cas de guerre mondiale je file à l’étranger en 1982 sera son dernier film.

                                          Quelques pensées de PJV :

•On dit que l'argent ne fait pas le bonheur. Peut-être, mais il vous permet en tout cas de choisir le genre de misère que vous préférez.
•Parole de nonagénaire : "J'ai des troubles de mémoire. Par exemple, il m'arrive de poursuivre les jolies femmes. Je ne me souviens plus pourquoi".
•Puisque nous disons de notre épouse légitime qu'elle est notre moitié, nous devrions avoir le droit de nous marier deux fois pour savoir au moins ce qu'est une femme entière.

•Je sais maintenant pourquoi les Anglais préfèrent le thé: je viens de goûter leur café.
•La politique, c'est comme la musique ou la prostitution: il faut commencer jeune.

            Odette Joséphine Clémence Bourdon (1925-1982). Elle est née à Villeneuve Saint Georges. C’est un bon second rôle du cinéma français. Elle apparaît pour la première fois à l’écran en 1936 dans : La gondole aux chimères, puis il faudra attendre 1952 pour la retrouver de nouveau dans : La fête à Henriette. Elle a souvent tourné avec Julien Duvivier puis Claude Sautet. On la retrouve dans : Napoléon, Voici le temps des assassins, L’homme à l’imperméable, Pot-bouille, La femme et le pantin, Boulevard, La vérité, Une fille et des fusils, Les choses de la vie, Max et les ferrailleurs, Le droit d’aimer, César et Rosalie, Un linceul n’a pas de poches, Salut l’artiste, Vincent François Paul et les autres, Les bidasses aux grandes manœuvres en 1981 sera son dernier film.

            Pierre Jules Louis Laudenbach (1897 – 1975).Il est né à Paris. Son père est enseignant. Il monte sur scène sous le pseudonyme de Pierre Vernet, grâce à un oncle, ancien pensionnaire de la Comédie Française. A 17 ans il entre au conservatoire et un an plus tard il est engagé à la Comédie Française. En 1915, il tourne dans son premier film muet : Quand même. Il continue les deux arts : Théâtre et cinéma en parallèle (Il quitte la Comédie Française avec fracas en 1927) et éclate dans le cinéma parlant dans : Marius, suivra Fanny en 1932 et enfin César en  1936. A la libération il fera de la prison pour avoir été décoré de la francisque et pour avoir tourné des films pour la « Continental » qui était une firme allemande. Sa carrière repartira avec des rôles de très grande qualité comme : Monsieur Vincent, Monsieur Fabre, Il est minuit Docteur Schweitzer.

 Il terminera sa carrière au cinéma en tournant dans : Les vieux de la vieille en 1960. Après il se consacrera uniquement au théâtre en dirigeant le théâtre de la Michodiére.

 Il a tourné dans un bon nombre de films de légende comme : Le Corbeau, L’assassin habite au 21, L’homme qui en savait trop, La grande illusion, Chéri-Bibi, Dieu a besoin des hommes, La main du diable. Il est considéré, à juste titre, comme l’un des plus grands comédiens français.

            On peut le voir dans : La dame aux camélias, Le roman d’un jeune homme pauvre, Adrienne Lecouvreur, Le duel, Le dernier des six,  Si tous les gars du monde, Les inconnus dans la maison, Le visiteur, Les évadés, Les aristocrates, Le défroqué.

            Pierre Léon Etaix  (1928-2016). Il est né à Roanne. Il a de multiples talents : Dessinateur, clown, il pratique aussi le music-hall. En 1954, il rencontre Jacques Tati pour lequel il va devenir gagman et assistant réalisateur, cela le conduira à devenir réalisateur et il obtiendra un « Oscar » du meilleur court-métrage en 1963 pour : Heureux anniversaire et le prix Louis Deluc en 1963. Sa filmographie est assez réduite, on le voit dans : Mon oncle, son premier film en 1957, Pickpocket, Le soupirant, Yoyo, Tant qu’on a la santé, Le voleur, Le grand amour, Les clowns, Sérieux comme le plaisir, Max mon amour, Nuit docile, L’âge de Monsieur est avancé, Nuit docile, Henry et June , Jardin d'automne, Chantrapas, Le Havre, Chant d'hiver. Il a aussi tourné un film pour la Géode : J’écris dans l’espace en 1989. Faute de trouver des producteurs, il a cessé de tourner malgré ses nombreux projets. Son cinéma et son jeu sont basés sur le mime et le comique de situation, il est très renommé aux USA pour cela. Avec son épouse Annie Fratellini, ils dirigent l’école du cirque qu’ils fondent en 1973.

            Elizabeth Winifred Boger (1923-2009). Elle est née dans le  New Jersey. Elle devient danseuse de ballet dés l’âge de 15 ans. Elle s’est mariée avec Gene Kelly en 1940. Mais elle n’a jamais voulu tourner dans des comédies musicales. Après son divorce en 1957, elle vient tourner en Europe. Elle a été blacklisté au temps du maccarthysme pour ses sympathies de gauche. Elle commence sa carrière au cinéma en 1947 dans : Coupable ou non coupable, elle tourne ensuite dans : Othello, La fosse aux serpents, La porte s’ouvre, Le mystère de la plage perdue, Femme en péril, Marty, Rencontre à Paris, Le cri, Tout au long de la nuit, Descente aux enfers, La main droite du diable sera son dernier film en 1988. Elle a aussi beaucoup travaillé pour la TV.

            André Isaac, devenu André Pierre-Dac (1893 – 1975). Il est né à Châlons-sur-Marne. Il a formé, avec Francis Blanche, le plus formidable duo comique de tous les temps, leur sketche : Le Sahr Rabindranath Duval est toujours, après plus de quarante ans, hilarant, ils ont aussi créé l’inégalable Furax,  à l’époque de ce feuilleton, le président du conseil de l’époque (Equivalent du premier ministre actuel), quittait l’Assemblée Nationale à l’heure de la diffusion en disant : Messieurs, je vous laisse, c’est l’heure de : Signé Furax !

            La société EPM a sorti en CD (15 par histoire), trois aventures de Furax : Le boudin sacré, La lumière qui éteint, Le gruyère qui tue, un double CD : Les méfaits de Furax, et trois coffrets de  cinq CD : Bons baisers de partout : L’opération Tupeutla. Le fils de Furax est sorti en 2012, mais il est médiocre comparé aux trois autres.

            Dans un premier temps Furax est passé  sur la Radio Nationale et les victimes étaient des « Barbus », il y a eu quatre livres (introuvables) sur cette série en 1953, puis le feuilleton est revenu sur Europe N° 1 (Les méchants sont les « Babus ») et a donné lieu à sept livres en 1972(Ceux-là sont trouvables).

 Il a aussi été rédacteur en chef de « L’Os à Moelle ».

 Il a été un extraordinaire homme de radio et de cabaret

 Il a fait peu de cinéma, mais à chaque fois il déchaîne l’hilarité, ainsi dans : Allez France », qui se passe en 1964, Robert Dhéry ouvre un placard en Angleterre et on y voit Pierre Dac un micro à la main, lancer un message de la France Libre ! (Il n’y a là aucune ironie car Pierre Dac  a été le speaker de Radio Londres pendant la guerre et ses duels verbaux de l’époque avec Philippe Henriot qui était, lui, le porte-parole de la collaboration, sont célèbres et il a beaucoup contribué au maintient du moral des français pendant la dernière guerre).

            On peut le voir dans : Le bidon d’or qui est son premier film en 1932, on le retrouve dans : Les gaîtés de l’escadron, Hellzapoppin (Il a fait les sous-titres français), La belle américaine (Où il est le colonel), Le petit baigneur (Où il est le ministre), Snobs, La polka des menottes, Le trio infernal en 1973 est son dernier film.

            Pierre Lucien Henri Bellemare (1929). Il est né à Boulogne Billancourt. Son père était libraire d’art. Il débute à la radio et il y fera une longue et prolifique carrière en passant par toutes les grandes radios. Il entre ensuite à la TV et là, encore, il aura un énorme succès, c’est un conteur remarquable doublé d’un écrivain prolifique. Il a aussi tâté du cinéma, mais sans excès. Il tourne son premier film en 1959 : Match contre la mort avec Gérard Blain et où il est également scénariste et adaptateur, on le revoit ensuite dans : Cherchez l’idole  en 1963, Alexandre le bienheureux en 1967, Trois vie et une seule mort de Raoul Ruiz en 1995 (Voix off), Le battement d’ailes du papillon en 2000, Dernier cri en 2005, OSS 117 Rio ne répond plus, Les Tuche.

            Juanita Horton (1898-1986). Elle est née au Texas, son père est chiropracteur. Après de bonnes études secondaires, elle cherche du travail, mais ne trouve que des petits boulots, elle tourne son premier film en 1915 : Georgia Pearce. Elle aura une extraordinaire longévité cinématographique, malgré des hauts et des bas, son dernier film sera : Les prédateurs en 1983. C’est une jolie actrice, un peu timide avec un nez un peu long. Elle débute au temps du muet et atteint son zénith dans les années 20, le parlant lui est fatal et elle aura du mal à revenir, cela se fera grâce à des petits rôles en Angleterre puis au fil du temps sa renommée remonte et elle retrouve un certain succès. Sa filmographie est énorme, on peut la voir dans : La conquête de l’or, La peau de chagrin, Le monde perdu, Sourire d’avril, Broadway Melody, Le forgeron du village,  Sans ami, Le voyage fantastique, La comtesse aux pieds nus, Isadora, Beau Brummell, Un dimanche comme les autres, Ragtime, reds, Les prédateurs en 1983 est son dernier film.

            Elie Pierre Barouh (1934). Il est né à Paris, ses parents sont marchands de tissus sur les marchés. Il devient journaliste sportif  et membre de l’équipe nationale de volley-ball. Lors d’un séjour au Portugal il découvre la musique brésilienne et pat aussitôt au Brésil pour y rencontrer ses musiciens préférés. De retour en France, il se lance dans le cinéma  et dans la musique. On se souvient de lui comme « Django », le gardian gitan du film : D’où viens-tu Johnny avec le chanteur éponyme. Au cinéma on le voit dans : En plein cirage en 1961, son premier film, puis dans : En plein cirage en 1961 puis dans : Le gendarme de St Tropez, Une fille et des fusils, Les grands moments, Un homme et une femme, Il y a des jours….et  des lunes, Le courage d’aimer. Il a beaucoup tourné pour Claude Lelouch et composé certaines musiques des films de ce dernier. C’est aussi un réalisateur, on lui doit : Le divorcement.

            Antonietta De Pascale (1931). Elle est née à Beyrouth au Liban sa famille ayant émigré pour fuir le fascisme. C’est une très jolie actrice très brune. Elle commence par le théâtre avant de venir au cinéma. Elle a partagé sa carrière entre l’Italie et la France, mais c’est en France qu’elle a tourné ses meilleurs films sous la direction de Chabrol ou de Sautet. Elle tourne son premier film en 1949 : Signorella, qui est un film musical. On la retrouve dans : Adorables créatures, Péres et fils, Le désordre, Le rouge et le noir, Délit de fuite, Les titans, J’irai cracher sur vos tombes, A double tour, Les mongols, Les garçons, Une épine dans le cœur, Le repas des fauves, Surcouf le tigre des sept mers, Vincent François Paul et les autres, Néfertiti, La bella sociéta. Elle est aussi un pilier de la série TV : Les Cordier juge et flic.