ROBERT LE VIGAN : UN ACTEUR GENIAL MAIS SULFUREUX
Robert Charles Alexandre Coquillaud (1900 – 1972). Il est né à Paris. Son père est vétérinaire, mais il refuse de faire le même métier et se présente au Conservatoire où il est admis, mais il le quittera en deuxième année et se réfugiera au music-hall. Il fait son service dans l’infanterie et une fois libéré revient au théâtre. Julien Duvivier le remarque et lui donne un rôle dans : Cinq gentlemen maudits en 1931, les rôles de méchants ou de personnages troubles lui colleront à la peau comme dans : La bandera, Les bas-fonds, Quai des brumes, mais il sera le Christ dans : Golgotha. La grande « Colette » avait pour lui et son art une immense admiration. En 1939, il est enrôlé dans les transmissions, à l’armistice, il remonte à Paris et là, il bascule dans un antisémitisme effréné sous l’influence de son grand ami : Louis Ferdinand Céline.
Il pratique la délation auprès des allemands et parle à la radio collaboratrice : Radio-Paris, à la fin de la guerre, alors qu’il tourne : Les enfants du Paradis, il fuit avec son ami à Sigmaringen et il est condamné à son retour à 10 ans de travaux forcés à l’indignité nationale à vie (Il échappe à la peine de mort grâce à Jouvet entre autres) et à la confiscation de tous ses biens, libéré sous condition en 1948, il part en Espagne puis en Argentine où il tournera 3 ou 4 films et y décédera dans la misère, refusant tout retour au cinéma (Truffaut ayant essayé). Pendant la guerre, il a tourné : L’assassinat du Père Noël, La romance de Paris, Goupi mains rouges. En dehors de toutes passions, il est considéré (Ainsi que Céline en littérature), comme un génie dans son art.
On le voit aussi dans : Knock, La rue sans nom, Maria Chapdelaine, Jenny, Le petit chose, L’homme de nulle part, Regain, Un de la légion, Les disparus de Saint Agil, Paradis perdu, La romance de Paris, Les affaires sont les affaires, L’homme qui vendit son âme, Rio Turbio en 1952 est son dernier film.