(1901-2000). Il est né à Luzarches. Son père est architecte et sa mère est comédienne admise à la comédie française après un premier prix de comédie (A la première guerre mondiale elle se déclare « pacifiste » et refuse de jouer pour les soldats et songe à se réfugier en Angleterre). Il fera les Arts Déco et en sortira diplômé. Passionné de cinéma depuis sa prime jeunesse, il sera assistant de marcel l’Herbier en 1919 puis sur 3 autres films et tournera un petit nombre de courts métrages (10). Il tourne son premier film en 1931 aux USA : Buster se marie, il revient en France ensuite en 1932 et il en tournera une quarantaine au total dont : Ciboulette, L’affaire du courrier de Lyon, Douce, Le diable au corps, Occupe-toi d’Amélie, Le Bon Dieu sans confession, Le blé en herbe, Le rouge et le noir, La traversée de Paris un chef d’œuvre absolu, Le rouge et le noir, En cas de malheur, La jument verte, L’auberge rouge un excellent film avec Fernandel, Les régates de San Francisco, Tu ne tueras point, Le comte de Monte Cristo (un très bon film avec Louis Jourdan), Le magot de Josefa, Le journal d’une femme en blanc, Le franciscain de Bourges, Les patates, Le rouge et le blanc, Gloria. Il a également été scénariste. Il a été une cible de la «nouvelle vague ».

A la fin de sa vie, dans les années 80, il avait sympathisé avec le Front National et a été élu au parlement européen, mais son discours de doyen sera très mal accueilli et il démissionnera aussitôt. Il a nié l’existence des chambres à gaz et ses collègues de l’Académie des Beaux-Arts lui ont demandé de ne plus siéger avec eux (La vieillesse est un naufrage comme l’a dit le général de Gaulle).

     (1922-2010). Il est né à Philadelphie, sa mère est infirmière et son père horloger. Il a fait l’Actor studio. Il a appris le métier de metteur en scène de théâtre à l’armée pendant la 2° guerre mondiale en 1942 et jusqu’en 1946. Il continue ensuite à Broadway avant de se lancer dans le cinéma avec : Le gaucher, l’histoire de Billy le Kid avec Paul Newman. Il est considéré comme un cinéaste « Intellectuel », il a d’ailleurs une parfaite connaissance de la « Nouvelle vague » française. Il poursuit sa carrière avec Miracle en Alabama puis : Mickey one, La poursuite impitoyable et il tourne alors le fameux : Bonnie and Clyde qui aura un succès mondial suivront : Alice’s restaurant, Little big man (Un film baroque avec un Dustin Hoffman fabuleux), La fugue, Missouri breaks, Georgia, La cible, Froid comme la mort. Penn and Teller get killed sera son dernier film pour le cinéma en 1989, il a encore tourné deux films pour la TV. Il a su découvrir de jeunes talents qui ensuite ont eu des carrières éblouissantes : Paul Newman, Dustin Hoffman, Warren Beatty, Faye Dunaway. Il a aussi été un réalisateur engagé contre le racisme, la peine de mort. Il a peu tourné, mais chacun de ses films a apporté quelque chose de neuf au 7° art.

Il a obtenu un »Tony Award » de meilleur metteur en scène de théâtre en 1960.

Il a aussi beaucoup œuvré pour la TV

Claude Lucien Pinoteau (1925-2012). Il est né à Boulogne-Billancourt. Son père est régisseur.  Il est entré dans le cinéma par la petite porte : Accessoiriste, coursier puis régisseur de plateau. Il devient ensuite assistant réalisateur avec Jean Cocteau, Jean-Pierre Melville, Gilles Grangier, Henri Verneuil, Yves Allégret, René Clément, Philippe De Broca, Claude Lelouch, au total sur 34 réalisations. Il a aussi été acteur dans : La fin du jour en 1938, Lola Montés. Son premier film comme réalisateur sera : Le silencieux avec Lino Ventura en 1972, puis il y aura : La gifle, Le grand escogriffe, L’homme en colère, La boum 1 & 2, La septième cible (Pour ce film il avait engagé Sophie Marceau qui au dernier moment l’a lâché pour rejoindre Zulawski et c’est Elizabeth Bourgine qui a repris le rôle en catastrophe), L’étudiante, La neige et le feu, Cache cash, Les palmes de Mr Schultz qui est son dernier film en 1997. Il a été le scénariste de 16 films. Un homme charmant, modeste et talentueux.

 (1914-2009). Il est né dans le Yorkshire. Il débute comme vendeur de voitures, fonctionnaire,  inspecteur des impôts, chercheur d’or puis journaliste. Après avoir beaucoup voyagé dans sa jeunesse dans la plupart des pays anglophones, il entre dans la carrière par les documentaires, puis il tourne pour Disney : Robin des bois, La rose et l'épée et Les robinsons des mers du sud. Pendant la dernière guerre, il est versé dans la RAF, mais blessé, il rejoindra le service cinématographique des armées. Il a collaboré à la partie britannique du film : Le jour le plus long et a tourné plus de 40 films dont : Trois hommes dans un bateau, Le prisonnier récalcitrant, Ces merveilleux fous volants dans leur drôles de machines, La bataille des Ardennes, Les turbans rouges, L'appel de la forêt, Le 5° mousquetaire, Gengis Khan en 2010 est son dernier film. Il a aussi été le scénariste de trois de ses films.

La reine l’a nommé officier de l’Ordre de l’Empire Britannique.

Il a été nommé « Légende Disney » en 2002.

Il est aussi Docteur ès lettres de l’université de Hull.

    Alain Pierre Marie Jean Georges Resnais (1922-2014). Il est né en Bretagne, à Vannes. Son père est pharmacien. Il est passionné par tous les arts et commence à faire des petits films dés l’âge de 12 ans, il suit les cours Simon, puis entre à l’IDHEC. Il a été assistant réalisateur, monteur, directeur de la photo, scénariste, cadreur, coordinateur d’effets spéciaux. Il a débuté au cinéma comme réalisateur de courts-métrages, il a aussi été acteur dans : Les visiteurs du soir. Son premier film : Ouvert pour cause d’inventaire en 1946, avec Danièle Delorme, à disparu. On lui doit le terrible : Nuit et brouillard qui fait partie intégrante du cinéma documentaire mondial. On lui doit aussi : Hiroshima mon amour, L’année dernière à Marienbad, La guerre est finie, Loin du Vietnam, Stavisky, Mon oncle d’Amérique, La vie est un roman, L’amour à mort, Mélo, Smoking/No smoking, On connaît la chanson, Pas sur la bouche, Les herbes folles, Vous n’avez encore rien vu, Aimer boire et chanter en 2014 est son dernier film. Il a obtenu de nombreux prix dont les « césars » pour : Providence en 1978, Smoking/No smoking en 1994 et on connaît la chanson. Il recevra 3 fois le prix Louis Delluc et 8 fois le prix Méliés. En 2009, le festival de Cannes lui décernera un prix du jury pour l’ensemble de son œuvre.

Les critiques son divisés sur son œuvre : Géniale pour les uns, ennuyeuse et prétentieuse pour les autres !

Il militait aussi pour la Bande Dessinée.

(1922-2016). Il est anglais, né à Paris où son père est employé à l’ambassade de Grande Bretagne. Il est passionné par le cinéma français (Surtout de Renoir) et à 17 ans il devient clapper boy. Il est mobilisé dans la Royal Navy pendant la dernière guerre et, à la fin de la guerre, il intègre, au bas de l’échelle, l’industrie cinématographique, mais il accède rapidement au sommet en devenant d’abord un des meilleurs assistant réalisateur avec des réalisateurs comme John Huston ou Carol Reed, il devient réalisateur à l’âge de 30 ans avec : L’assassin a de l’humour. Il sera le célèbre metteur en scène de 4 « James Bond », deux avec Sean Connery ; Goldfinger et les diamants sont éternels et deux avec Roger Moore : Vivre et laisser mourir et L’homme au pistolet d’or. Il est aussi le réalisateur de l’excellent : Mes funérailles à Berlin. On lui doit aussi : Le fil de l’épée, Le meilleur ennemi, La bataille d’Angleterre, L’ouragan vient de Navaronne, Meurtre au soleil, Sauf votre respect en 1989 est son dernier film. Il devait réaliser le premier superman à la place de Spielberg, trop cher, avec Marlon Brando mais, ce sera Richard Donner qui lui sera préféré car Brando refuse de tourner en Italie et en Grande Bretagne Hamilton est considéré comme un exilé fiscal.

Jean François Henri Delannoy (1908 -2008) Il a une licence de lettres, il hésite entre plusieurs voies mais préfère le cinéma Il a franchi toutes les étapes menant à la réalisation : Monteur, acteur, assistant réalisateur. Il a été la cible favorite de la nouvelle vague qui lui reprochait sa froideur et son académisme. Il a eu le grand prix du festival de Cannes en 1946 pour : La symphonie pastorale, primé à Venise en 1950 pour : Dieu à besoin des hommes et grand prix du cinéma français en 1961 pour : La princesse de Clèves. A partir de 1976 il tourne surtout pour la télévision. Il a longtemps été le symbole de la qualité française. Son premier long métrage sera : Paris-Deauville en 1934. Il collabore avec Jean Cocteau sur l’éternel retour.

Comme acteur il joue dans: Miss Helyett en 1928, puis dans : La grande passion et enfin Casanova en 1934.

 Comme réalisateur, on lui doit en particulier : Macao l’enfer du jeu, L’éternel retour, Le bossu, Les jeux sont faits, Marie-Antoinette, Notre-Dame de Paris, Maigret tend un piége, Maigret et l’affaire Saint Fiacre, Le baron de l’écluse, Chiens perdus sans collier, La française et l’amour, La princesse de Clèves, Vénus impériale, Le majordome, Le soleil des voyous, Pas folle la guêpe, Bernadette, La Passion Bernadette, Marie de Nazareth est son dernier film en 1995.

Il a été membre du jury de Cannes en 1973.

  (1939 (ou 1935 ?)-2016). Il est né  à New York. Son père est éditeur de musique et sa mère créatrice de mode. Après une jeunesse rebelle, et de très bonnes études d’architecture et d’arts dramatiques, il travaille dans la publicité en réalisant des pubs. Il obtiendra entre-temps BFA de peinture en 1961, puis un MFA en 1963 à Yale. Il devient ensuite scénariste avec en particulier : magnum force avec Clint Eastwood. C’est grâce à Eastwood qu’il débutera sa carrière de réalisateur avec : Le canardeur. Son deuxième film sera le terrifiant : Voyage au bout de l’enfer qui lui vaudra l’Oscar en 1979 et une multitude d’autres prix. Sa troisième réalisation: Les portes de l’enfer (Avec une Elisabeth Huppert particulièrement impudique), sera un terrible échec qui entraînera la faillite des studios « United artist », une version réduite n’aura pas plus de succès, un « director’s cut » en 2012 sera encensé par la critique, mais sans conséquence sur le public. Il tournera ensuite : L’année du dragon, un excellent film avec Mickey Rourke, alors au sommet de son art, Le sicilien, Desperate hours, The sunchaser en 1996 est son dernier film car il ne trouve plus le financement de ses projets et il se tournera alors vers l’écriture.

Il a été fait chevalier des « Arts et Lettres » en 2001

(1913-1996). Son père est décorateur. Il fait des études d’architecture, mais, à l’époque, il est déjà passionné de cinéma et, au décès de son père, il assume totalement cette passion en s’y consacrant à plein temps. Pendant son service militaire, il sera au service cinématographique des armées. Il travaille avec Jacques Tati qui l’aidera à tourner son premier court-métrage. Il fait ensuite des documentaires, activité qu’il poursuivra pendant le 2° guerre mondiale. A la Libération, il devient assistant réalisateur avec Yves Allégret, puis avec Cocteau (Sur la Belle et la Bête) et, en 1946, il tourne son premier film qui a pour sujet la Résistance chez les cheminots, ce sera : La bataille du rail qui lui vaudra le prix du jury de Cannes en 1946, son deuxième film sera sur le même thème de la Résistance cette fois chez les français moyens, ce sera : Le père tranquille (avec Noël-Noël). Il tourne ensuite : Les maudits, Au-delà des grilles (« Oscar » du meilleur film étranger), Le château de verre, et, en 1952 il tourne son chef d’œuvre : Jeux interdits avec les enfants : Georges Poujouly et Brigitte Fossey, il obtiendra, pour ce film, à nouveau l’ « Oscar » du meilleur film étranger et « le Lion d’or » à Venise et beaucoup d’autres distinctions. Ensuite il tourne : Monsieur Ripois, Gervaise, Barrage contre le Pacifique, Plein soleil (Un autre chef d’œuvre avec Alain Delon, Maurice Ronet et Marie Laforêt), Quelle joie de vivre, Le jour et l’heure, Les félins (avec Alain Delon et Jane Fonda), Paris brûle-t-il (Un formidable film sur la Libération de Paris avec une myriade de vedettes et en particulier Claude Rich qui joue DEUX rôles dans ce film, dont celui du Gal Leclerc, Francis Ford Coppola a participé au scénario), Le passager de la pluie avec Charles Bronson et Marlène Jobert, La maison sous les arbres, La course du lièvre à travers les champs (Un thriller atypique avec Trintignant), La baby-sitter sera son dernier film en 1975.

Il a été membre du jury à Cannes en 1964.

(1899-1980). Il est né en Angleterre. Son père est grossiste. Jeune, il est obèse et de ce fait ostracisé et c’est donc un enfant solitaire à l’école catholique, qui en plus est très stricte. Ses parents se montraient également très durs avec lui, sa mère exigeait un compte rendu de sa journée en restant debout et un jour son père l’a fait enfermer quelque instants dans une cellule au poste pour une petite bêtise, il en gardera une aversion pour l’autorité et la police. Il obtient un diplôme de mécanicien marine. A 16 ans il travaille pour une compagnie de téléphone et fréquente assidûment les salles de cinéma. A cette époque, il se lance dans l’écriture et le dessin. A 20 ans il intègre l’industrie cinématographique comme graphiste et dirigera son premier film quand un réalisateur tombera malade en cours de tournage (Always tell your wife), c’est encore au temps du muet. Il lui faudra encore 5 ans avant de tourner ses premiers films  qui sont muets. Il migre aux USA en 1940 et obtiendra la nationalité américaine en 1956, tout en conservant sa nationalité britannique. Il a l’habitude de paraître quelques secondes dans ses films et il déteste tourner en extérieur. Ses films sont un savant mélange d’humour, de suspense et de séquences horrifique, sa fille apparaît dans 3 de ses films. Son style a donné naissance à des magazines à suspens. On lui doit plus de 50 réalisations dont : Les 39 marches, Une femme disparaît, Rebecca, Correspondant 17, soupçons, L’ombre d’un doute, Lifeboat, La maison du docteur Edwardes, La corde, L’inconnu du Nord express, Le crime était presque parfait, Fenêtre sur cour, La main au collet, L’homme qui en savait trop, Sueurs froides, La mort aux trousses (Avec les superbes scènes de l’avion et de la poursuite dans les monts Rushmore), Psychose, peut-être le plus terrifiant, Les oiseaux (Un formidable réussite avec des trucages géniaux), Pas de printemps pour Marnie, Le rideau déchiré, L’étau, Frenzy, Complot de famille en 1976 est son dernier film. De nombreux réalisateurs lui voueront une admiration sans bornes (en particulier Truffaut). Il a longtemps été considéré comme « Le maître du suspens » au cinéma et peut-être est-ce encore le cas ?