UN SINGE EN HIVER
-Ma bonne Suzanne, tu es une épouse modèle.
-Oh !
-Si, si, tu n’as que des qualités. Physiquement tu as vieilli comme je pouvais le souhaiter, l’odeur de ta lavande règne sur nos soirées, c’est le bonheur rangé dans une armoire. Tiens ! Si c’était à refaire, je crois que je t’épouserais de nouveau….Mais tu m’emmerdes !
-Albert !
-Tu m’emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour. Mais tu m’emmerdes !
LE PRESIDENT
FLIC OU VOYOU
ELLE BOIT PAS, ELLE FUME PAS
DES PISSENLITS PAR LA RACINE
LE GENTLEMAN D’EPSOM
Quand je dis « drôle d’époque », je minimise. En réalité nous assistons au triomphe de la subversion, au renversement des valeurs. Mais dîtes vous bien, messieurs, que la subversion ne date pas d’hier : je l’ai vu naître. En 1927, lorsqu’on a monté les hussards sur des motocyclettes, j’ai préféré ne pas participer à cette mascarade, car voir Saumur se transformer en garage et le cadre noir en bleu de mécanicien, c’est plus qu’un honnête homme n’en pouvait supporter. C’est pourquoi j’ai rendu ma cravache, mon képi et mes éperons. L’odeur du crottin, soit, mais l’odeur du cambouis, non !
LE DRAPEAU NOIR FLOTTE SUR LA MARMITE
- Quand je pense... Quand je pense que j'ai quitté un hidalgo !
- Vous appelez ça un hidalgo! Moi j'appelle ça un métèque !
- Un métèque ! Un métèque qui possédait une hacienda en plein coeur du Brésil.
- Ma chère, étant donné votre degré d'instruction, que vous preniez Caracas pour la capitale du Brésil, passe encore, mais il est alarmant qu'à votre âge, vus confondiez une hacienda avec un claque !