JACQUES ROZIER
(1926). Il est né à Paris. Il est passé par l’IDHEC avant de devenir assistant réalisateur à la TV. Il réalise en parallèle des courts-métrages d’un ton inédit qui annonce la nouvelle vague (Surtout : Rentrée des classes et Blue-jeans). Il en réalisera tout au long de sa carrière de 1947 à 2008. Son premier long-métrage sera : Adieu Philippine en 1962 : Les derniers jours de liberté d’un homme qui est mobilisé pour aller en Algérie, l’histoire de ce film est rocambolesque : tourné avec des acteurs de la rue dans les montagnes corse inaccessibles aux véhicules, la bande son est perdue, elle sera reconstituée en lisant sur les lèvres des acteurs ! Le producteur se retire, Rozier en rachète les droits pour le monter et le présenter à Cannes en 1962 où il est primé dans la semaine de la critique. Il aura beaucoup de mal à tourner à nouveau et travaille, en attendant, pour la TV et réalise un documentaire : Cinéastes de notre temps. Il tourne enfin : Du coté d’Orouët avec Bernard Menez en 1973, une gentille comédie autour d’un garçon timide en vacances, ce film n’aura aucun succès public, Suivront : les naufragés de l’île de la Tortue avec Pierre Richard, Maurice Risch et Jacques Villeret, des « Pieds Nickelés », organisent des voyages sur une île déserte, Maine océan avec Bernard Menez, Yves Afonso et Luis Rego, la rencontre, dans un train, d’hommes et de femmes de nationalités et de langues différentes, Ce film aura le prix Jean Vigo en 1986, Fifi Martingale en 2001 avec Jean Lefévre qui joue un auteur de boulevard récompensé par un « Moliére » inattendu, ce film ne sortira pas en salles. Son dernier projet : Le perroquet parisien est actuellement en panne depuis 2007 à cause de problèmes de production. Ses tournages sont particuliers, scénarios non achevés, pas de direction d’acteurs, pas de respect de temps de tournages, pas de « Coupez » à la fin d’une prise, les acteurs continuent d’improviser. Tous ces faits lui ont construit une image de dilettante.