LES GUERRIERS DE LA NUIT un film de Walter Hill (1979) (92 min). Les acteurs, pourtant excellents, n’ont pas fait de carrière au cinéma à part James Remar.

Une grande réunion de toutes les bandes de la ville de New York est organisé par le chef suprême, les jeunes hommes et femmes arrivent en masse sur le lieu de rendez-vous, un « fêlé » tue le chef et fait porter cet assassinat à la bande des Warriors qui doit fuir pour rejoindre son quartier à l’autre bout de la ville. Ils sont poursuivis par toutes les autres bandes d’hommes ou de femmes.  L’atmosphère est lourde et le suspens permanent. L’épilogue intervient au bout du chemin sur une plage. Un film absolument formidable.

INFERNAL AFFAIRS  (2002) (96 min) de Alan Mak et Andrew Law (96 min). Avec Tony Leung, Andy

Law, Anthony Wong et Eric Tsang qui sont de grands acteurs de Hong Kong.

C’est l’histoire d’une double infiltration : Deux jeunes hommes issus d’une école de cadets sont infiltrés, l’un dans une triade et au service de la police et l’autre au service de la triade dans la police.

Le scénario de ce film a été intégralement « pompé » par Scorsese pour tourner : Les infiltrés. L’original est beaucoup plus attrayant car il n’est pas alourdi par une histoire d’amour sans aucun intérêt pour l’action. C’est un polar dense, sec et nerveux avec des acteurs au « top ».

Il y a deux films complémentaires : Infernal affairs 2 et 3, l’un raconte ce qui s’est passé Avant et

l’autre ce qui s’est passé Après ; les deux sont très bons.

ASSAUT de John Carpenter (1976), (91min). Les acteurs sont très peu connus.

Certains ont dit que c’était un remake policier de Rio Bravo.

 Un commissariat change de locaux, il reste quelques employés, policiers et secrétaires, le téléphone va être coupé. Un bus avec des condamnés à mort débarque pour passer la nuit. Un homme dont la petite fille vient d’être tuée par des loubards se réfugie en état de terreur dans ces lieux. Commence alors un siége dont les assaillants ne sont que des ombres. Détenus et policiers s’unissent pour résister. Le suspens est permanent et les acteurs excellents.

Le DVD est nul (sombre et d’une faible définition), le BR est excellent.

NID DE GUÊPES de Florian Emilio Siri (2002) (103min) avec Benoît Magimel, Sami Naceri, Nadia Farrés et Pascal Greggory.

C’est un remake de assaut.

Un blindé qui transporte un chef mafieux est attaqué pour libérer le salopard, il se réfugie dans une zone industrielle où il est soumis à un siége en règle avec des assaillants invisibles. Des loubards de banlieue, venus voler de la marchandise, sont pris au piége, ils feront alliance avec les policier et le gardien pour résister. Le suspens est excellent et la fin terrible.

NB : Il y a eu un autre remake américain : Assaut sur le central 13 en 2005 avec Laurence Fishburne et Ethan Hawke, un film avec de gros moyens mais très inférieur à l’original.

GHOST DOG ( La voie du samouraï)  (1999), (116 min). Un film de Jim Jarmusch avec Forest Whitaker, Henri Silva et Isaac de Bankolé.

Un afro-américain (Forest Whitaker) est un tueur à gages imprégné de la culture des samouraïs avec un code d’honneur très strict. Il est entièrement dévoué à parrain de la mafia qui l’a aidé quelques années auparavant. Sa seule passion en dehors de lire des livres sur le Japon des samouraïs est d’élever des pigeons sur le toit de son immeuble. Il n’a pour amis qu’une petite fille qu’il rencontre par hasard dans un jardin public et à qui il donne un de ses livres et un marchand de glace (Isaac de Bankolé) qui ne parle que son dialecte africain, les 2 hommes dialoguent sans se comprendre (1). Au cours d’une de ses missions, il est témoin d’un fait qui le rend dangereux pour la mafia qui décide de l’exécuter. Au nom de son code d’honneur il ira au sacrifice suprême. Forest Whitaker est magnifique dans ce rôle.

(1) il est intéressant de mettre les sous-titres dans ces passages, cela ajoute une dimension onirique aux scènes.

LES 9 REINES De Fabian Bielski (2000) (114 min). Le réalisateur est argentin, les acteurs peu connus à part Ricardo Darin. C’est une histoire d’anaqueur, un petit malfrat se fait initier par un « pro ». Une grosse arnaque se prépare et concerne des timbres très rares : « Les 9 reines », le « pro » investit son argent dans cette arnaque aidé du « novice » mais tout n’ira pas comme il le souhaite à cause de sa soeur. Le retournement final est imprévu et jouissif.

Le film ne pouvait pas se faire avant que Bielski voit son scénario primé. Ce film a eu le Grand Prix de Cognac. Un remake US est navrant.

Fabian Bielinski est décédé en 2006 à 47 ans, il avait encore réalisé un très bon film : El aura en 2005 avec Ricardo Darin

THE MISSION (1999) de Johnnie To (81 min). On y retrouve les acteurs Anthony Wong, Francis Ng, Roy Cheug, Lam Suet et Simon Yam très présents dans les films Hongkongais.

Un caïd de la pègre recrute 5 hommes sûrs pour le protéger de menaces de meurtre. On suit cet homme dans ses déplacements où il se fait agresser, cela donne lieu à des scènes particulièrement habiles et angoissantes lors des fusillades. Un événement surprenant se produit à la fin du film et mettra l’amitié de ces 5 hommes en question. Un excellent thriller atypique. Ce film a reçu de nombreuses récompenses dans son pays.    

EXAM (2009) (101 min) Film anglais de Stuart Hazeldine. Les acteurs sont peu connus.

Une entreprise recrute un collaborateur avec un profil très précis. Pour sélectionner les candidats, elle organise un « Exam » : les 8 candidats sont dans une salle dont ils ne peuvent sortir sans être éliminés, ils ont devant eux une feuille de papier vierge et doivent répondre à une seule question posée de façon sibylline: « Avez-vous des questions à poser»,  ils n’ont pas le droit de parler au surveillant ni de gâcher leur feuille de papier. Les candidats découvrent qu’ils peuvent se parler entre-eux et commence à rechercher tous les moyens possibles de découvrir quelle est la question à laquelle ils doivent répondre. Un excellent suspens et une fin très humaniste. Une histoire différente et attachante.

UNDER FIRE (1983). (128min). De Roger Spottiswood avec Nick Nolte, Joanna Cassidy, Gene Hackman, Jean Louis Trintignant et Ed Harris.

L’histoire de 3 reporters de guerre pris dans une tourmente révolutionnaire et répressive dans un pays d’Amérique du Sud. Ils doivent survivre en plein chaos et l’un d’entre-eux sera froidement assassiné par les militaires fidèles au régime. La tension est permanente dans ce film qui montre bien l’extrême danger de cette profession avec l’intrusion dans cette révolution de mercenaires prêts à tout (Ed Harris) et  de collabos « étrangers » (Trintignant) sans foi ni loi, tous ces acteurs du drame se connaissent et se côtoient. Les acteurs sont magnifiques, avec une mention spéciale pour Joanna Cassidy qui n’a jamais été aussi lumineuse.

CHUTE LIBRE (1993)- De Joel Schumacher avec Michael Douglas.

Un homme fatigué par une dure journée de travail rentre chez lui péniblement à cause des embouteillages. Excédé, il « péte les plombs », abandonne sa voiture en plein trafic et décide rentrer à pied de trés mauvaises humeur, les événements s’enchaînent, de plus en plus graves jusqu’au dénouement final sur une jetée. Michael Douglas est excellent.

TIRÉ À PART (1997) (80 min) de Bernard Rapp.

Un éditeur (Terence Stamp) reçoit de la part d’un auteur médiocre et prétentieux (Daniel Mesguich) un formidable manuscrit qui raconte une histoire cruelle dont il est un des protagonistes et qui, il ne le sait pas, concerne directement l’éditeur. Ce dernier va se venger en imaginant un terrible stratagème destiné à détruire l’écrivain. Terence Stamp organise avec froideur et détermination sa vengeance et Daniel Mesguich est odieusement suffisant. Un excellent thriller littéraire où on découvre en particulier les étapes de la fabrication d’un livre et l’ambiance des prix littéraires.