TEMOIGNAGE: LA VIE RURALE DES ANNÉES 50/60 (2)
Bien sûr pas de TV et même pas de radio (trop chère), la radio entrera dans les foyers ouvriers à la fin des années 50/60. Le soir on bricole un peu et on se couche tôt en hiver, l’été les parents sortent sur le pas de leur porte et discutent, pendant que les enfants jouent sur la route ; il n’y a aucun danger car il n’y a pas de voitures même les tracteurs ne viendront que très tard, ce sont les chevaux qui servent aux travaux des champs.
Tout le monde à une basse-cour avec des poules, des coqs, des canards, des oies, des pintades, des lapins et parfois même un cochon qui est nourri grâce aux déchets de la cuisine et une chêvre.L’été pendant la moisson, les enfants font des «glanes », cela consiste à ramasser les épis de blé tombés sur le champ, et qui seront données aux poules.
Tout le monde a aussi un jardin et chaque famille est autosuffisante en légumes et fruits.
On ne mange jamais de viande chère, pas de rosbif, pas de gigot, mais des pot-au-feu, des potées cela principalement le dimanche. Le hareng saur est trés prisé ainsi que les pâtés "maison" infiniment plus "Gouteux" que ceux du charcutier et la "Poule au pot", chére à Henri IV !
Dans les épiceries tout se vend au poids, on peut acheter 100g de café ,250 de farine, 125g de sucre,etc… selon ses moyens. Le pain est savoureux et il s’achète en pain de 4 livres que la boulangère pèse avant de le vendre et comme il n’y a jamais les 2 kg, elle ajoute la « pesée » qui est dévorée comme cela avant de rentrer à la maison !
Les friandises des enfants sont: Les caramels à 1 francs (.0.01 nouveau franc, soit 0.0016 € !) carrés et trés minces, les chewings gums gagnants (on le déballe et c'est gagné ou perdu) qui donne alors droit à un autre chewing gum.
(A SUIVRE)