CHRIS MARKER
Christian Hippolyte François Georges Bouche-Villeneuve (1921-2012). Son père est cadre supérieur au Crédit Lyonnais. Il fait des études de philosophie perturbées par la guerre, il rejoint son père à Vichy et crée, sous le pseudonyme de Marc Dornier, une revue pétainiste éphémère car il est déçu par le régime, il part alors en Suisse puis rejoint la résistance et intègre l’armée américaine à la Libération. Après guerre, il mène une carrière littéraire, romans, poèmes, articles dans la revue « Esprit », à cette époque il est très proche du PCF. Il se lance ensuite dans la réalisation de documentaires qu’il tournera au gré de ses voyages et de ses visions de la société française, mais aussi mondiale. Dans les années 80, il change de style et explore les nouveaux moyens audio-visuels. Son œuvre est inclassable et multiforme. Ses réalisations les plus marquantes sont : La jetée, un court-métrage de science fiction fait d’images fixes (Un film sera tiré de ce court-métrage : L’armée des douze singes avec Bruce Willis), Le joli mai un documentaire sur le Paris de 1962 avec le commentaire lu par Montand, Le fond de l’air est rouge, un documentaire sur l’évolution mondiale de la gauche, en deux parties : Les mains fragiles puis : Les mains coupées, Sans soleil un documentaire qui confronte des cultures très différentes.
Il a aussi collaboré avec de nombreux autres réalisateurs comme Costa-Gavras, Alain Resnais , Kurosawa, par exemple et il a aidé, à leurs débuts, de jeunes réalisateurs.
Ce que l’on sait de lui est assez fragile car il s’est ingénié à diffuser de fausses informations le concernant.
On a dit de lui : « Chris Marker, c’est un peu le plus célèbre des cinéastes inconnus » !