GERMAINE DULAC
Germaine Charlotte Elisabeth Saisset-Schneider (1882-1942). Elle est née à Amiens. Son père est militaire de carrière. Elle est élevée par sa grand-mère à Paris où elle est très intéressée par toutes les formes d’arts et en particulier la musique. Elle se marie avec un universitaire, qui deviendra ensuite romancier: Albert Dulac en 1905. Elle est une des premières féministes de France, de 1905 à 1913, elle écrit dans un journal de cette tendance en faisant des portraits de femmes et des critiques de théâtre. Elle à l’intuition que le cinéma est voué à un très grand avenir et elle y participe dés 1916 en fondant sa propre maison de production. Elle tourne son premier court-métrage en 1917 : Sœurs ennemies. Son premier long-métrage sera : Le fête espagnole en 1920, suivront : La belle dame sans merci, La mort du soleil, La souriante madame Beudet qui est considéré comme le premier film féministe, Le diable dans la ville, Âme triste, La folie des vaillants, Antoinette Sabrier, La princesse Mandane. Elle a tourné un des premiers films surréalistes (un moyen-métrage en 1928 : La coquille et le clergyman en 1928 avec un scénario d’Antonin Artaud (qui se dira trahi par la réalisatrice), ce film sera très mal perçu par le public et elle ne tournera plus de longs-métrages. L’arrivée du parlant ne lui a pas permis de produire ses films indépendants et elle devient directrice adjointe des actualités Gaumont. Elle a aussi réalisé un feuilleton en 6 épisodes : Âmes de fou en 1918. C’est une pionnière de la deuxième génération du cinéma français.