MICHEL AUDIARD
Pierre Michel Audiard (1920-1985). Il est né à Paris. Il est élevé par son parrain. Les études ne le passionnent guère, il obtient son certificat d’études et passe un CAP de soudeur, mais il est passionné de littérature et dévore : Céline, Rimbaud, Proust. Il cherche vainement sa voie avant pendant et juste après-guerre, il sera vendeur de journaux, puis chroniqueur sous le pseudo de Jacques Potier. C’est André Hunnebelle qui le fait travailler pour la première fois au cinéma comme scénariste de : Mission à Tanger. Il rencontre Gabin en 1955, il tournera 16 films avec lui. Il est conspué par la nouvelle vague, mais cela n’affecte en rien sa réussite. Il a été le dialoguiste de plus de 30 films qui ont dépassés les 2 000 000 d’entrées (Sans compter les rediffusions à la TV) : 5.534.700 entrées pour : Les trois mousquetaires qui est son plus gros succès. Avant lui seuls Pagnol, Prévert ou Jeanson ont connu de tels succès. Il a eu le César du meilleur scénario pour : Garde à vue en 1982. Il a été détesté de bon nombre de critiques qui le qualifient d’ « Anarchiste de droite », mais le public lui voue une fidélité sans faille. Les dialogues du film : Le président, sont d’une qualité inégalée. Il a participé à prés de 130 films entre 1949 : Mission à Tanger et 1985 : On ne meurt que deux fois. Un très beau DVD retrace sa vie chez Gaumont en 2003. Il a aussi été acteur (Discrétement).
Il a réalisé huit films : La marche en 1951, le deuxième sera : Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages en 1968, puis il réalise : Un veuve en or, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause, Le cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, Le drapeau noir flotte sur la marmite, Elle cause plus-elle flingue, Comment réussir quand on est con et pleurnichard, Bons baisers –à lundi est son dernier film en 1974. Il a été beaucoup plus percutant comme dialoguiste que comme réalisateur et il reviendra, après 1974, à ce qu’il sait très bien faire : Scénariste et dialoguiste. Il a aussi été un très bon écrivain.
Et pour terminer, rappel de la célèbre tirade de Robert Dalban dans : Un idiot à Paris :
« Je suis ancien combattant, Militant socialiste et bistrot.
C’est dire si, dans ma vie, j’en ai entendu des conneries »